A force de naviguer sur le net, on retrouve des choses tellement enfouies, tellement lointaines.
J'ai retrouvé Bernard Haillant. Je l'avais complètement oublié.
Pourtant je l'ai écouté, écouté, écouté, et chanté, chanté.
C'était au début des années 70, quand je vivais à Bicêtre. Je me souviens bien de cette période où de mes fenêtres je voyais Paris, la tour Montparnasse, la tour
Eiffel, Montmartre. Je pouvais passer des heures sans me lasser à regarder ce paysage. Paris à mes pieds. Et la nuit la lumière du phare de la tour Eiffel qui tournait, tournait.
C'est à cette époque que j'étais aux JOC, les jeunesses ouvrières chrétiennes. Je me souviens qu'on vendait du muguet dans la rue le 1er mai et surtout, qu'on
allait à des réunions chaque semaine avec le curé qui s'appelait Jacques. Il fumait la pipe. Nous n'étions que des filles et nous parlions de tous les sujets. C'était surtout une
occasion de sortir de la maison un soir par semaine et peut être de rencontrer sur le chemin mon p'tit copain. Mais c'est là que j'ai connu Bernard Haillant. Je me souviens que j'avais une
cassette avec la musique du disque là :

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Ca fait grincer des dents
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J'ai fait du feu
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La petite chaise (BH - sur un texte libre de Danièle
Nicolas, 7 ans)
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Pour l'oiseau
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Quand j'aurai pris de l'âge
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Le jour où nous serons vieux
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Le printemps des fruits et des légumes (folklore
lorrain - BH)
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Pourquoi que les garçons s'en vont (interprète : N. D.
Osthues)
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J'ai amie
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Le gamin
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L'oiseau de mon île
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Mes enfants
Je les connaissais toutes par coeur. Les réécouter aujourd'hui, c'est bizarre, certaines prennent une autre saveur avec le temps et ce que j'ai vécu. Voilà les
paroles de : "le jour où nous serons vieux"
Merci pour ce rayon de soleil sur mes lèvres
Qui me délie la langue et m’incite à chanter,
Merci pour cette eau-forte qui me guérit ma fièvre
De ses pleines gorgées de vigueur, de santé ;
Je t’aime, sans savoir, et soutire ton lait
Qui me repaît de joie, qui ne saurait tarir,
Jamais tu ne croiras que tu m’as tant donné,
Tu m’as ré-enfanté, et je voudrais te dire :
refrain
Que le jour où nous serons vieux,
Au dernier soir de notre hiver,
Tu sais, tu pourras être fière
D’avoir rendu un homme heureux…
2
Merci pour cette brise qui veut que je respire
Et pour cet ouragan qui redresse mes reins,
Merci pour un seul mot où l’espoir sait sourire
Et pour ces poésies rejaillies de ton sein ;
Pardon si je te pille, si je te mets à nu
Et s’il me faut ta chair, ton sang pour me nourrir,
Toi, qui toujours me donnes et ne veux de reçu,
Quand je n’ai à t’offrir que ces vers pour te dire :
refrain
Que le jour où nous serons vieux,
Au dernier soir de notre hiver,
Tu sais, tu pourras être fière
D’avoir rendu un homme heureux ;
Le jour où les yeux dans les yeux
D’un baiser nous quitterons la terre,
Oh tu sais, tu pourras être fière
D’avoir rendu un homme heureux…
Car je sais que j'ai rendu un homme heureux. Même si nous ne serons jamais vieux ensemble. Il m'attend quelque part.
Il était avec nous hier, en ce jour de Pâques. C'est toujours lui qui cuisinait ce jour là. Il nous faisait le traditionnel gigot, avec les flageolets. Et moi je
m'occupais des oeufs et du chocolat. Cette année, j'ai fait les deux, le gigot et les chocolats. Et c'était bien.
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l'icone du haut-parleur à côté du titre du morceau.
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