Dans l'enceinte du Sakifo, sous les filaos et en bord de mer (tu imagines bien le décor là ?), il y a trois espaces bien distincts dans lesquels alternent les différents concerts.
Trois scènes qui se nomment : "La Poudrière", "Les Filaos" et "Salahin".
Sur la scène de la Poudrière, à 21h45, Java a ouvert le bal.
Et R Wan a commencé direct, avec Fixi l'accordéoniste, Pépouseman à la basse, Bistrol Banto à la batterie, il a mis le feu à la Poudrière.
Il nous a fait danser, chanter, bouger, sauter, crier, et surtout rire !
C'était la java, la fiesta, la bomba !
J'ai chanté, dansé, bougé, sauté, crié, rigolé.
J'ai crié "Fermer ma gueule", une phrase d'un des morceaux (oups, j'sais pas le titre). Mon voisin de devant s'est retourné vers moi en riant et en me demandant pourquoi je l'agressais ainsi !
R Wan est descendu dans la foule pour chercher des couples qu'il a emmené danser avec lui sur la scène et nous dans le public on devait danser aussi.
Il a fait rentrer la jolie boulangère de St Leu. Oui tu sais, celle qui fait craquer les mecs qui viennent tous les jours lui acheter son pain. Elle avait deux phrases à dire et nous on répondait. Et elle maillait ! Et nous on était pliés de rire.
Elle devait dire : "Et avec ceci ?".
Et nous on répondait : "Oui".
Puis elle disait : "Ca sera tout ?".
Et nous : "Non".
Ca a duré longtemps car au début, une fois sur deux elle disait "Et avec cela ?" au lieu de "Et avec ceci ?"...
On a bien répété ces phrases, emportés dans l'élan, la joie de vivre du chanteur.
Ensuite ils sont descendus dans la foule qui les a porté à bout de bras à travers l'espace des spectateurs. Magique !
Il nous a entraîné à faire des mouvements tous ensemble. Tu imagines une foule de plusieurs milliers de personnes qui bougent tous en même temps.
"A gauche" et tout le monde se déplaçait vers la gauche. "A droite" et hop on repartait dans l'autre sens comme un seul homme ; qui lèvent les bras en l'air, qui allument leur briquet ou leur téléphone.
D'en haut, ça devait être bien joli.
On s'est tous accroupis et au signal hop, on a tous sauté en l'air ! Et j'te dis pas, serrés comme des sardines, pas simple de s'accroupir ! Un seul tombait et tels des dominos, toute une zone risquait de s'écrouler...
A un autre moment, le public s'est mis en couple et a entamé une java endiablée.
Au rappel final, Java a entonné l'hymne javaien, celui que j'attendais depuis le début du show, celui que j'avais chanté le 13 juillet à la Bastille :
java c'est du rock n roll
java c'est le vrai son parigot
la devise, sex accordéon et alcool"
23h, il fallait vite courir à la scène "Salahin" pour ne pas rater le début du concert d'Olivia.
Mais la transition est brutale et j'ai eu du mal à rentrer dans l'univers de la miss Chocolat tant j'étais emportée par Java...