Juillet 2008
Voyage à Paris
Je n'avais pas vu l'été français depuis ... 1991 je crois.
Le plus souvent, quand je reviens en Lorraine, c'est l'hiver. Alors j'avais oublié l'été... et surtout l'été à Paris.
Là, je viens pour le boulot mais j'ai un long week end avant pour jouer la touriste. Et j'ai un super guide pour me faire re-découvrir Paris. Je vais l'appeler Gentil, ça lui va bien.
Je décide de commencer par le coeur de la ville et pourquoi pas une île. J'ai une passion pour les îles... Donc le berceau de Paris, l'île de la Cité.
Direction Notre Dame.
J'aime cet endroit, rempli de monde, de touristes, de passants, de mendiantes, de pigeons, et... de donneurs de câlins gratuits !
Quoi ? Vous ne connaissez pas ce mouvent mondial : Free Hugs ?
ou câlin gratuit ...
C'est un mouvement consistant de la part d'une personne à proposer spontanément et gratuitement des accolades aux gens dans un lieu public.
La personne en recherche de ces « câlins gratuits » est généralement munie d'une pancarte sur laquelle il est écrit « Free Hugs ».
Créé en 2004, pour rompre avec une certaine morosité, surtout dans les grandes villes, ce concept s'est propagé dans le monde entier.
J'avais vu ce phénomène sur Canal je crois et me voilà face à un jeune homme et sa belle pancarte :
Comment résister à cette offre si tentante ?
Je ne résiste pas, j'en rêvais... et je me lance dans ses bras.
Nous nous enlaçons.
Je cache mon émotion. Je vais quand même pas pleurer dans la rue !
Voilà bientôt deux ans que je n'ai pas été serrée dans des bras masculins. Et c'est lui, cet inconnu public qui a cette primeur.
Ephémère, certes. Mais primeur quand même.
Je l'ai pris en photo, je n'oublierai pas la tête de ce chanceux.
Sait-il seulement le bien qu'il fait ? Qu'il m'a fait ?
En même temps, c'est troublant de se laisser toucher ainsi en public par un parfait inconnu.
Le contact est rare dans la vie de tous les jours : on se serre la main, ou on se lâche deux bises sur la joue. Peu de contacts peau à peau en fait.
Voilà une chose qui m'avait surprise aux Etats Unis. Les américains vous étreignent pour vous dire bonjour. La première fois c'est étonnant pour une française de base comme moi. Puis on y prend goût à leur accolade. Et on mélange les deux : accolade et bisous. Comme le kisscool, double effet...
Je riais ce jour là, heureuse et insouciante, légère et grisée.
Ce fut une belle journée à Paris.